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/ Études supérieures et postdoctorales

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Concours étudiants chercheurs-étoiles | octobre et novembre 2017

Deux récipiendaires de l'Université de Montréal

Lauréats du Fonds Santé

Alixia Ostrolenk

Étudiante au doctorat en psychiatrie
Université de Montréal


Publication primée Hyperlexia: Systematic review, neurocognitive modelling, and outcome 

Publiée dan: Neuroscience & Biobehavioral Reviews

Résumé

Alexia Ostrolenk et son équipe ont décidé d'écrire une revue de littérature afin d'établir l'existence d'un lien entre l'hyperlexie et l'autisme. L'hyperlexie est la capacité de certains enfants de lire très tôt sans avoir reçu d'enseignement explicite. Ils ont ainsi trouvé une forte co-occurrence entre l'autisme et l'hyperlexie, avec 84 % des cas publiés d'hyperlexie étant considérés autistes, et de 6 à 21 % des enfants autistes présentant un profil hyperlexique. Auparavant considérée comme rare, l'hyperlexie semble en fait relativement commune chez les autistes. De plus, la plupart de ces enfants ont commencé à lire avant l'âge de 5 ans, et surtout avant de parler. Les étapes de leur développement ne suivent donc pas l'ordre attendu pour des enfants typiques. Ces résultats indiquent que l'autisme n'est pas seulement fait de déficits, mais aussi de forces exceptionnelles qui devraient être reconnues et encouragées.


Simon Morand-Beaulieu

Étudiant au doctorat en neurosciences
Université de Montréal


Publication primée The puzzling question of inhibitory control in Tourette syndrome: A meta-analysis 

Publiée dans : Neuroscience & Biobehavioral Reviews

Résumé

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) se caractérise principalement par des tics moteurs et vocaux. Ce syndrome est souvent marqué par plusieurs comportements désinhibés ou impulsifs, comme des épisodes explosifs ou agressifs, des crises de colère, etc. Toutefois, les résultats des études neuropsychologiques mesurant les capacités d'inhibition ne s'accordent pas tous. Le but de l'étude de Simon Morand-Beaulieu et de son équipe était donc de clarifier si les patients atteints du SGT ont bel et bien des déficits d'inhibition, et d'analyser les facteurs qui les modulent. Pour ce faire, ils ont rédigé une méta-analyse de 61 études qui a permis de démontrer l'existence de déficits d'inhibition modérés chez les patients atteints du SGT. Il semble d'ailleurs que plusieurs facteurs contribuent à diminuer les capacités d'inhibition; la présence d'un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité et des tics plus sévères sont associés à davantage de déficits d'inhibition. Les côtés négatifs découlant de ces déficits, comme l'impulsivité ou les épisodes explosifs, sont souvent plus problématiques pour les patients et leur entourage que les tics eux-mêmes. Les résultats de cette étude encouragent donc les professionnels de la santé à évaluer et traiter les symptômes de TDAH de manière systématique chez les patients atteints du SGT.

La Faculté des études supérieures et postdoctorales félicite les lauréats pour cette distinction.